Le sud de l’Islande doit être une des parties les plus visitées du pays après le Golden Circle car facile d’accès par la Route 1. C’est ici que se concentrent de nombreuses curiosités du pays notamment des glaciers, des chutes d’eau, des falaises, des plages de sable noir, des volcans, bref, la totale !
j’ai repris ma voiture sur le parking du ferry pour les Îles Vestmann et je me dirige vers l’est. A une quinzaine de kilomètres se trouve une suite de cascades dont la première est Seljalandsfoss, d’une hauteur de 65m.
Seljalandsfoss – Islande
Cette chute est certainement l’une des plus originales du pays car on peut passer derrière !
Seljalandsfoss – Islande
En contrepartie, on ressort mouillé, mais le soleil permet de sécher rapidement le temps de marcher jusqu’à la prochaine cascade. Rien d’exceptionnel sur la deuxième mais la troisième, Gljufrafoss est vraiment superbe, pour accéder il faut jouer les Indiana Jones et entrer dans un petit canyon en forme de puits. On peut monter en suivant un chemin et en utilisant une petite échelle, il faut être prudent mais c’est joli !
Gljufrafoss – Islande
Seljalandsfoss – Islande
Ma prochaine nuitée sera à Vik, à 1h des cascades à peine. J’ai largement le temps d’en profiter sur la route, en allant voir les quelques curiosités comme ces églises posées en bas des montagnes.
Eglises typiques – Islande
La route 1 passe en bas du glacier Eyjafjallajökull, l’éruption du désormais célèbre volcan Eyjafjöll avait paralysé le trafic aérien en Europe pendant quelques jours. Tous les aéroports ou presque avaient du être fermés à cause des nuages de cendre. Voici ce fameux glacier.
volcan Eyjafjallajökull – Islande
Un peu plus loin, c’est son voisin le Mýrdalsjökull que l’on peut voir, et on peut aller le toucher grâce à son long bras, le Sólheimajökull qui descend à proximité de la route.
Sólheimajökull – Mýrdalsjökull
Les blocs de glaces se déversent dans le lac formé par la fonte du glacier. La poussière noire que l’on peut voir en surface du glacier vient de de la terre et la roche que la langue glacière ramasse en avançant et lorsque la glace fond, cette terre apparaît. Je m’approche du glacier pour monter dessus (en restant sur la terre qui le recouvre pour éviter les chutes).
Sólheimajökull – Mýrdalsjökull
Je ne m’aventure pas trop car c’est très dangereux, un bloc peut se décrocher à tout moment à cette saison avec la fonte de la glace, juste une photo avant de partir !
Sólheimajökull – Mýrdalsjökull
L’arrivée sur Vík (de son nom complet Vík í Mýrdal) se fait en contournant de hauts rochers en bord de mer, je reviendrai dans ces coins là le lendemain. Lorsqu’on arrive, on voit l’église qui domine la ville, où plutôt village car il n’y a que 300 habitants.
Eglise surplombant le village – Vik
Je vais déposer mes affaires à l’auberge de jeunesse qui se trouve en hauteur dans un petit quartier à l’entrée du village. Ici aussi on enlève ses chaussures pour accéder aux chambres. Le petit salon à l’entrée dans la véranda est bien cosy, on a envie de s’allonger dans les canapés au soleil (j’y reviendrai…). En attendant, je compte aller profiter du soleil pour voir la plage.
Reynisdrangar – Plage de Vik
La plage de Vík est l’une des plus belles du pays et certainement l’une des plus belles plages de sable noir au monde avec les Reynisdrangar, ces sortes de dents aiguisées qui sortent de l’eau, cela donne un côté « dramatique » et effrayant à ce lieu.
Reynisdrangar – Plage de Vik
Une légende raconte que les piliers en pierre se seraient formés lorsque deux trolls auraient traîné un trois-mâts jusqu’au rivage sans succès et se transformèrent en aiguilles de roche au lever du Soleil. Les trolls sont présents dans la mythologie islandaise tout comme en Norvège.
Un petit tour à l’auberge pour prendre une douche, dîner et après la rencontre avec d’autres francophones (français et canadiens), j’entends la phrase suivante « on a pu voir les oiseaux là-bas, à côté de la plage » … Les macareux tu veux dire ?! Ok ni une ni deux, je me remets en tenue et je cours là bas !!
Macareux – Plage de Vik
Moyennant un petit peu d’escalade le long de la falaise surplombant la plage, la récompense est là ! Des dizaines, des centaines de macareux moines, les tant attendus !! Je suis plus que ravi 😀 La luminosité ne se prête pas bien à la photo avec mon compact, mais là n’est pas l’importance, le spectacle est pour les yeux !
Macareux – Plage de Vik
Le macareux moine est un oiseau vivant dans l’Atlantique-Nord, en haute mer, et qui vient nicher sur les côtes les plus proches pour la reproduction, d’où l’Islande ! Je trouve que c’est un mélange de perroquet et de pingouin mais version miniature, avec de petites ailes. Les individus mesurent autour de 30cm. Ils sont trop beaux !
Macareux – Plage de Vik
Il y a trois, quatre autres personnes venus profiter du spectacle. Des centaines d’oiseaux volent au dessus de nos têtes. La descente de la falaise est un peu plus compliquée que la montée, un peu dangereux mais je rentre avec un gros smile ! On surnomme ces oiseaux les clowns des mers, c’est surement pour ça que j’ai le sourire !! Ils sont trop mignons, un peu patauds.
Je peux partir tranquille d’Islande, je les ai vus !! Bon en fait, j’ai encore plein de trucs à voir…Je reste !
La nuit à l’auberge va être horrible, un concert de ronfleurs, impossible de les arrêter…Je n’avais jamais entendu un vacarme aussi chiant. Ma voisine de dortoir abandonne et quitte la chambre pour dormir dans la véranda, je fais de même ! Le jour se levant vers 3h, heureusement que la lumière ne me dérange pas.
Vik Hostel à 4h du matin
Le vieux ronfleur se lève vers 5h30 du matin, ce qui me permet d’aller me recoucher dans mon lit jusqu’à 9h. Petit déjeuner, valise faite, let’s go ! Je retourne quelques kilomètres sur mes pas pour aller aux falaises de Dyrhólaey.
Dyrhólaey – Islande
Dyrhólaey est une ancienne île volcanique, elle est maintenant rattachée à l’île principale par un bras de sable. Il s’agit du point le plus au sud de l’Islande. D’un côté on voit une plage de sable noir jusqu’aux aiguilles de pierre de Reynisdrangar et de l’autre, une longue plage jusqu’à Selfoss.
Plage de Reynisfjara à Dyrhólaey – Islande
Il y a plusieurs promenades qui permettent d’avoir différents points de vue. En haut se trouve un phare d’où l’on peut voir à 360 degrés et également voir les falaises qui forment des arches à leur pointe sud.
Phare de Dyrhólaey – Islande
Plage de sable noir à Dyrhólaey – Islande
Sur la partie est, on peut voir encore des macareux ! Ils prennent le soleil dans la matinée. Les oiseaux sont protégés à Dyrhólaey, il est interdit se sortir des sentiers et de s’approcher des oiseaux, bien heureusement, ils ne sont pas très peureux et donc restent visibles mais un bon zoom est nécessaire pour de belles photos d’eau.
Macareux à Dyrhólaey – Islande
Il n’y a ni retouche ni trucage sur la couleur, ils ont bien un bec aussi flashy ! De vraies petites peluches. Je redescends de ma falaise pour rejoindre un autre point d’intérêt, la carcasse d’avion écrasé sur une plage ! ou plutôt un avion échoué en Islande car il n’est pas vraiment écrasé et ce n’est pas non plus directement la plage. Elle se trouve quelques kilomètres à l’ouest de là où je suis. Rien ne l’indique sur la route, il suffit de repérer un petit parking le long de la route en pleine ligne droite. Et un long chemin qui se dirige vers la mer.
Chemin de Sólheimasandur – Islande
Quand je dis long chemin, c’est presque 4km dans le sable/terre/pierre/poussière ! Au milieu de nulle part, on se croirait sur la lune et l’endroit est battu par les vents. Bien se couvrir et prévoir une bouteille d’eau ! Après 45min de marche monotone, quelques mirages qui rendent l’avion plus proche qu’on ne le croit, on y arrive enfin. Il y a peu de monde, très bien pour les photos, il suffit d’être patient quelques minutes pour ne voir personne !
Sólheimasandur plane wreck – Islande
Sólheimasandur plane wreck est un avion échoué sur la plage de sable noir du même nom, il s’agit d’un avion de la marine américaine DC3 qui a été forcé d’atterrir en 1973 suite à un problème mécanique. Les pilotes et passagers ont tous été sains et saufs et l’avion a été laissé à l’abandon ici, en proie au climat et à la météo islandaise.
L’avion écrasé de Sólheimasandur – Islande
Il ne manque que les caméras pour faire un vrai décor de cinéma ! On peut monter dans l’avion, pour le voir de l’intérieur (bien qu’il n’y ait plus grand chose à voir). J’hésite à mettre cet endroit dans les « incontournables » de l’Islande car sympa à voir mais il faut tout de même marcher au milieu de nulle part pour voir au final une carcasse d’avion. Mais c’est aussi pour ça que l’endroit parait désert et cela donne de belles photos !
L’avion écrasé de Sólheimasandur – Islande
Retour à la voiture en mode marche rapide, 35min pour rentrer ! La prochaine destination est le glacier Vatnajökull et tout ce qu’il a à montrer, à environ 2h30 de trajet. Je repasse par Vík pour faire quelques courses pour la suite du périple et je vais manger sur la plage avant de me mettre en route.
Plage de sable noir à Vik
Les paysages sont variés sur la route 1, entre champs de lave recouverts de lichen, rivières, sable, sandar (un sandur, des sandar sont des plaines de sable et gravier provenant des alluvions de la fonte des glaciers), pelouses bien vertes et vue sur le plus grand glacier du pays à l’horizon. Par endroit, on se croirait dans un mélange entre l’ouest américain et l’Alaska.
Route 1 à proximité deKálfafell – Islande
Quelques bourrasques font voler le sable, on voit des nuages de poussière qu’il faut parfois traverser, pas de tempêtes de sable à proprement parler mais cela doit être beaucoup plus intense par moment, pas bon pour les carrosseries de voiture !
Route 1 en direction du Vatnajökull – Islande
Le Hvannadalshnjúkur est le point culminant de l’Islande, c’est lui que l’on voit en face de la route. Il grimpe à 2110m d’altitude et est en fait le rebord de la caldeira du volcan Öræfajökull qui est remplie de glace.
Vatnajökull – Islande
On arrive dans une immense plaine, Skeiðarársandur. Il s’agirait du plus grand sandur au monde avec ses 1300km² qui étaient autrefois totalement couverts par le glacier Skeiðarárjökull. A proximité de la route, on peut voir les vestiges d’un pont en construction qui a été emporté par une crue glaciaire et qui a littéralement tordu les piliers métalliques ! Quelle force !
Pont détruit par une crue glaciaire du Skeiðarárjökull – Islande
Ca y est, on est au pied du Vatnajökull, l’un des plus grands glaciers d’Europe (200 fois la taille du plus grand glacier de France métropolitaine qui est la Mer de Glace). La glace recouvre plusieurs volcans et atteint une épaisseur d’un kilomètre, monstrueux !
Skeiðarárjökull -Vatnajökull
Les langues que l’on voit proviennent toutes du Vatnajökull et portent toutes un nom, ci-dessus Skeiðarárjökull et ci-dessous Svínafellsjökull.
Svínafellsjökull – Vatnajökull
Comment j’ai fait pour retenir tous les noms ?! Je triche, j’ai pris les panneaux en photos pour m’en souvenir ! La route 1 fait le tour du glacier par le sud, si on tourne la tête à droite on voit la mer, de l’autre les glaciers.
Kviamyrarkambur – Vatnajökull
Après avoir passé le Kviamyrarkambur, on a l’impression que la route disparait sous la glace. C’est un mirage dû à la chaleur, il faut dire qu’il fait au moins 14 degrés, wouhou !
Vatnajökull – Islande
Plusieurs lacs permettent d’approcher les blocs de glace qui se déversent au plus près. Le premier spot est le Fjallsárlón, il faut marcher 5/10 min pour arriver au pied du lac à partir d’un petit parking indiqué sur la gauche de la route 1.
Fjallsárlón – Islande
C’est magnifique avec ce soleil, je ne vais pas mettre plus de photos de lui car ce n’est pas le plus beau. Le plus beau étant le Jökulsárlón, quelques kilomètres plus loin ! On se gare sur plusieurs petits parkings avant un pont ou alors un plus grand de l’autre côté sur la gauche en arrivant de l’ouest.
Fjallsárlón – Islande
Contrairement au précédent, l’eau y est un d’un bleu éclatant ! Tantôt turquoise à proximité des icebergs ou alors bleu plus profond ailleurs.
Fjallsárlón – Islande
Le Jökulsárlón (en français littéral : la lagune du glacier) est un lac glaciaire dans lequel les blocs de glace du Breiðamerkurjökull viennent se déverser. Ils rejoignent ensuite la mer se trouvant quelques dizaines de mètres au bas du cours d’eau qui passe sous le pont.
Lac Jökulsárlón – Islande
Ces icebergs échoués sur le sable noir avec les montagnes et glaciers en toile de fond, ça parait irréel !
Icebergs sur la plage en face du Jökulsárlón
Je ne fais qu’un passage éclair, je ne veux pas être en retard à l’auberge de jeunesse et me retrouver à la porte ! J’aurai l’occasion d’y revenir le lendemain.
L’auberge de jeunesse se trouve au lieu-dit de Vagnsstaðir, un petit hameau de 4/5 maisons tout au plus, à côté de la route 1 en direction de Höfn.
Vagnsstaðir – Islande
Je vais rester 2 nuits, les draps sont payants dans cette auberge et comme je n’ai pas de sac de couchage, je les prends. Le classique repas, toujours aussi équilibré ! des tortillas, du jambon et des tartines de pesto.
On se met bien à l’auberge de jeunesse de Vagnsstaðir
Une bonne nuit de sommeil et le lendemain matin j’avale un grooos petit déjeuner avant de rejoindre le parc national de Skaftafell où j’ai réservé une excursion sur le glacier !! Une chance, la météo est parfaite ! Grand soleil, ciel bleu et 18 degrés annoncés, soit une température caniculaire pour l’Islande (la température moyenne en juillet au sud de l’Islande est de 10.3 degrés) !
Randonnée Glacier Guides à Skaftafell – Vatnajökull
J’ai fait ma réservation auprès de Glacier Guides. Il y a de nombreux concurrents mais ceux là étaient les mieux placés et leur offre intéressante avec une excursion de 5h30. Il s’agit de la formule Glacier Explorer au tarif de 110EUR. Une fois au bureau des guides, tout le groupe (8 personnes) se voit remettre le matériel nécessaire : piolet, baudrier, casque et crampons comme de vrais alpinistes ! Crème solaire de rigueur.
Equipé et fin prêt !
Nous montons dans un ancien bus scolaire américain (rien de plus inconfortable !) pour nous rendre à 15min, à proximité du glacier Falljökull. C’est lui !
Randonnée sur le glacier Falljökull – Islande
Avant d’atteindre la glace, il faut marcher 15min, une fois au pied du glacier, le guide (dont je n’ai pas retenu le nom islandais, bien trop compliqué !) nous explique comment chausser nos crampons et comment tenir le piolet, ça peut être utile ! Et nous voilà partis pour marcher sur la glace !
Randonnée sur le glacier Falljökull – Islande
Le guide fait des pauses régulières pour nous apporter différentes informations, sur la formation des glaciers, les changements climatiques, etc. L’information la plus importante que j’ai retenue c’est que : un cube de glace provenant d’un glacier fond 4 fois moins vite qu’un glaçon fait dans un congélateur ! Pourquoi ?! Je ne sais pas…Possible qu’il y ait une histoire d’air et de pression là dedans.
Moi et le guide en randonnée au Vatnajökull
On entend quelques craquements par moments, puis certainement gros grondements comme le tonnerre, ce sont des blocs de plusieurs tonnes qui se décrochent dans d’autres endroits du glacier. La nature prouve sa puissance ! Il suffit de regarder les crevasses et les séracs. On fait un petit tour, puis une pause casse-croûte, j’avais acheté des barres de céréales en prévision.
Prise de force – Vatnajökull
Attention aux crevasses et aux moulins ! Ce serait dommage d’ici rester. Quoique, je finirais bien par en ressortir. On a retrouvé les chaussures d’un alpiniste 40 ans après sa disparition. Tout ce que prend le glacier est rendu tôt ou tard avec l’avancée des glaces.
Randonnée sur glacier – Vatnajökull
Il est déjà temps de redescendre pour reprendre le bus. Le temps est passé à une vitesse impressionnante ! Dans les 5h30, il faut compter l’aller/retour, la marche jusqu’au glacier, les explications, ce qui fait environ 3h30 passées sur le glacier en tout je pense. Il ne fallait vraiment pas moins, les excursions « découverte » doivent être beaucoup trop courtes et frustrantes !
Bus scolaire utilisé par Glacier Guides – Vatnajökull
Superbe expérience, dans un cadre merveilleux ! C’était une première pour moi mais je compte bien renouveler l’expérience quand j’en aurai l’occasion. Il est déjà 17h, j’ai largement le temps de retourner flâner au Jökulsárlón et refaire une séance photo…Admirez !
Jökulsárlón – Sud de l’Islande
Il est possible de faire un tour de bateau sur le lac moyennant quelques billets et vous monterez à bord d’un gros camion amphibie ou d’un Zodiac. Mais il parait que cela n’apporte pas grand chose de plus que d’admirer du bord du lac.
Camion amphibie – Jökulsárlón
Et puis tant qu’à faire, je retourne au bord de l’océan pour voir les gros glaçons échoués sur la plage ! Je retrouve les mêmes que la veille mais d’autres en plus, et d’autres en moins forcément.
Icebergs du Jökulsárlón – Islande
Je retourne à l’auberge de Vagnsstaðir avec des glaçons plein les yeux ! A croire que je n’en ai pas assez dans les jambes avec la randonnée sur le glacier mais je décide d’aller voir le coucher de soleil au bord de la mer, à 2km de l’auberge. Pour cela il faut traverser des champs et quelques marais ! Je suis encore une fois seul au monde.
Vagnsstaðir – Islande
La plage est immense, l’eau est froide, pas de surfer pourtant y a un peu de vagues ! Bon, il faut dire que ce n’est pas le sport national…
Plage à proximité de l’auberge Vagnsstaðir – Islande
Je reprends le chemin inverse, il faut bien suivre les bouées installées par ci par là sur le chemin car on peut se retrouver les pieds mouillés dans les marais voire même bloqué par un cours d’eau ! C’est mon avant-dernière nuit, demain sera surtout de la route pour me rapprocher de Reykjavik.
Il fait mauvais temps, j’ai vraiment eu beaucoup de chance la veille. Ma prochaine étape est Skógar, pour y aller, je repasse le Jökulsárlón et j’y descends pour voir si les couleurs sont les mêmes avec un ciel couvert.
Magnifiques couleurs du Jökulsárlón – Islande
La couleur bleue de la glace vient lorsque les icebergs se retournent et que la glace n’est pas encore oxydée par l’air. C’était la minute culture générale. Je ne reste pas plus de 5min, ça ne vaut pas les couleurs avec le soleil ! Au niveau du parc national de Skaftafell, il y a une petite randonnée pour aller voir la cascade de Svartifoss, il faut compter 45min de marche pour la rejoindre.
Svartifoss – Parc national de Skaftafell
Elle est reconnaissable entre mille avec ses orgues basaltiques, on dirait un décor artificiel ! « svart » signifie « noir », en rapport avec ces orgues.
Svartifoss – Parc national de Skaftafell
Retour en voiture pour reprendre la route 1 vers l’ouest. La faim se fait sentir et comme il n’y a vraiment pas grand chose sur la route, je m’arrête déjeuner à la station service de Kirkjubæjarklaustur (Bon courage…Klaustur pour les intimes, c’est plus facile !). Rien de bien exceptionnel à manger mais ça fait du bien.
Plat traditionnel islandais…
Rien d’autre à voir dans ce village d’à peine 150 habitants donc je poursuis. Je m’arrêt à Vik dans une fabrique de vêtements typiques islandais en laine (qui gratte), il y a des peaux de bêtes à vendre et on trouve une de leurs spécialités, du poisson séché, qui remplace les chips (on en trouve partout en supermarché).
Produits islandais
J’arrive à Skógar qui n’est qu’un simple hameau de quelques maisons (25 habitants). Mais c’est surtout un lieu touristique important grâce à sa chute d’eau Skógafoss.
Skógafoss – Islande
Une chute assez massive par ses 62m de hauteur pour 25m de large. Un escalier permet d’atteindre le sommet de la chute, et un chemin longe la rivière d’où on peut voir d’autres plus petites chutes et des rapides.
Skógafoss – Islande
Le chemin continue loin ! Très loin, il permet d’atteindre le col qui sépare les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull mais moi je ne suis pas aventurier ! L’auberge de jeunesse, se situe au niveau du parking, à 500m de la chute, autant dire, bien placée. C’est ma dernière nuitée en Islande donc je prends une bonne heure pour boucler ma valise et mon sac. Un repas frugal avec du riz et du bacon et au lit !
Voilà, réveil matin pour mon dernier jour ici, il promet d’être long vu que je prends l’avion à 1h05 du matin ! Je connais la route 1 par coeur maintenant. Et à Hella, je vois un panneau indiquant Keldur, le fameux village que j’avais voulu rejoindre avant de me raviser car chemin de terre et petite voiture ne faisaient pas bon ménage. C’est une autre route et cette fois, j’y arrive ! 6km sur du gravier/terre tout de même.
Route de Keldur – Islande
Le village de Keldur á Rangárvöllum est un tout petit hameau agricole, dans lequel on trouve une église et surtout des petites maisons aux toits en tourbe historiques, où les premiers colons s’y seraient installés au XIème siècle.
Maison en herbe de Keldur – Islande
C’est un peu galère d’y accéder avec une toute petite voiture mais ça vaut le coup d’oeil. Je check la voiture pour voir s’il n’y a pas d’impact ou quoi que ce soit. Rien ! Je fais une étape à Selfoss comme à l’aller pour faire mes dernières courses du voyage, juste ce qu’il faut pour mon dernier repas de midi. J’en profite pour aller à la Poste acheter des timbres et envoyer mes cartes postales ! J’ai flouté car c’est privé !!
Tout le monde aura sa carte postale
Vu que j’ai encore pas mal de temps, je regarde ce que préconise de voir le Routard dans les alentours de Selfoss, il est noté de descendre voir un petit village de pêche au doux nom de Eyrarbakki.
Ligne droite pour le Pôle Sud – Islande
Ce qui fait nom basque je trouve. Il y a un panneau qui indique qu’à partir de ce point, on peut tracer une ligne droite jusqu’au Pôle Sud à 15 329km sans jamais croiser un morceau de terre ! C’est fou de parler du pôle Sud quand on n’est qu’à quelques centaines de kilomètres de celui Nord…Pour revenir à Eyrarbakki, on y trouve peu de choses à voir si ce n’est ses maisons colorées.
Eyrarbakki – Islande
A proximité du port se trouve un musée maritime (fermé lorsque j’y passe), et une espèce de balançoire à têtes de poisson. Ce doit être pour les faire sécher sûrement !
Eyrarbakki – Islande
Il y a aussi la plus ancienne maison du village, construite en 1765 mais rien d’exceptionnel. Heureusement qu’il y a des voitures, on croirait à un village fantôme sinon.
Pour repartir direction Reykjavik, je passe par l’ouest puis je remonte sur la ville de Hveragerdi qui est construite sur un plateau géothermique (déplacé au nord de la ville depuis un tremblement de terre).
Plateau géothermique de Hveragerdi – Islande
Il y a des vapeurs à 100 degrés, des argiles qui bouillonnent. Ce sont les entrailles de la Terre. La ville profite de cette chaleur naturelle du sol qui est acheminée par canalisation jusqu’à des serres.
Plateau géothermique de Hveragerdi – Islande
Du coup, c’est ici la capitale Islandaise des fleurs, fruits et légumes. Evidemment, tout est sous serre. Il paraitrait même qu’on y trouverait la plantation de banane la plus au nord du Monde ! (Mais je n’ai pas vérifié). Je reprends la route pour faire les 50 derniers kilomètres qui me séparent de Reykjavik et me voilà de retour au point de départ !
Reykjavik – Islande
Je me gare en centre ville pour aller faire mes derniers achats, dépenser mes dernières couronnes islandaises et visiter les quelques coins que je n’avais pas vu la semaine passée.
Dómkirkjan – Reykjavik
On croise ça et là entre les maisons colorées quelques beaux dessins.
Reykjavik – Islande
Dans la rue et les boutiques, on peu même croiser des ours blancs !! Et aussi à voir, la boutique du père Noël avec sa boite aux lettres personnelle. Original !
Santa mail box – Reykjavik
Voilà, tout est bouclé, il fait beau sur Reykjavik pour ma dernière fin de journée et pourtant je décide d’aller prendre un verre dans un bar recommandé, le Microbar. Au sous sol d’une jolie maison jaune se trouve un petit bar avec quelques tables où l’on peut déguster les bières islandaises. Parfait ! Pas moins de 14 bières sont proposées à la pression !!!
Meilleur endroit pour déguster des bières : Microbar – Reykjavik
Et le top du top est de prendre une planche en bois de dégustation de 5 ou 10 bières, chacune de 20cl. J’ai une voiture à conduire (mais seulement dans 5h) donc je m’installe pour 5 bières aux choix que le serveur choisit pour moi, je lui fais confiance. Je me vois remettre ma planche ainsi qu’un papier avec les 5 numéros notés.
Bières locales islandaises – Microbar – Reykjavik
Deux mecs assis au comptoir à côté de moi on pris chacun un plateau de 10 bières. On discute le temps de la dégustation, ils viennent d’Alaska. Il leur faudra 2h en tout pour tout avaler.
Quand à moi, j’hérite des numéros 1, 2, 6, 9, 10, ce qui me fait 1L de bière à une moyenne de 6.8%…Bien, bien, bien ! Je ne les bois pas dans l’ordre car finir sur la Lava qui est une bière brune fumée à 9.4% ça ne me tente pas trop ! Ma préférée sera la 6 (Belgian Ale de Gaedingur) et la 2 (Saison de Gaedingur encore). C’est pas tout ça mais il fait faim ! Un bon hot dog islandais (excellent, aussi bon qu’à New York), un dernier petit tour dans les boutiques.
Hotdog islandais – Reykjavik
Le temps d’un dernier verre à l’auberge de jeunesse où je retrouve certains que j’avais rencontré lors de la soirée la semaine passée, un au revoir et me voilà parti pour l’aéroport où je dois rendre la voiture de location (sans problème ! Pas une rayure, ni un impact). Le départ est à 1h05, dur dur après une grosse journée.
Aéroport de Reykjavik – Islande
Et le retour à la réalité française sera encore plus dur, arrivée à 6h du matin, RER qui pue, train annulé à cause des grèves, gens qui font la gueule, temps pourri, train pour Angoulême bondé (à 17 débouts entre 2 wagons)…Si j’avais su je serai resté jusqu’à l’arrêt des grèves en France, c’est à dire jamais.
En tout cas, ce fut un magnifique voyage avec des paysages à couper le souffle, une nature qui montre toute sa force et des gens adorables. Je reviendrai en voyage dans le Nord de l’Islande, un jour !